
Cette histoire commence aux vacances de Noël. J'ai décidé que je veux me tricoter un pull vert avec des liens pour le cintrer dans le dos, pour pouvoir porter mes fringues vertes sans systématiquement ressembler à un sapin de Noël ( donc juste à un sapin, vous admirerez le progrès ). Je vais donc chez Phildar, choisis après de longues et intenses réflexions dix pelotes vertes (Impact 3,4), deux bleues ( Pingouin 3,5 ), et reviens à la maison toute contente.
Sur ce, je constate que mes belles pelotes vertes, qui ne m'ont presque rien couté c'est vrai, n'ont jamais vu un mouton de leur vie. Ce que je regrette. Je prends donc la résolution (déchirante mais ferme) de les remiser dans un coin et de racheter des pelotes vertes, de la Marathon de chez Katia cette fois, avec du vrai, du beau mouton dedans.

Là-dessus, je dessine mon modèle, gentiment aidée par Cent Idée qui propose à peu près le modèle que je cherche, je le triture avec mes propres échantillons, mesures et envies, et arrive au pull de mes rêves. Je me mets à tricoter, tout va bien, la vie est belle.
« Ce temps que savent que savent prendre les animaux, à travers champ quand il fait beaux, faire une pause pour un moment, s’arrêter d'manger un instant, pendant que les oiseaux parfument de leur champ la symphonie du vent » Tryo
Et puis le travail de la prépa s'accentue, je trouve une foule d'autres choses à faire (notamment mes deux écharpes vertes dans la laine Phildar, tellemeeeent urgentes), et j'avance mollement. Surtout que le devant et le dos commencent sur 120 mailles en 3,5, avec 10 rangs en mousse et 60 en jersey avant la première diminution. Et je DETESTE les rangs longs et chiants.
Ce qui ne m'empêche pas de promener mon tricot (bien entendu impossible à avancer dans le train, vu la longueur des aiguilles), histoire de bien charger mes bagages, hein, ça serait dommage de s'en priver. Il a vu beaucoup de pays. Mais n'a pas beaucoup avancé. Il a même atterri dans un sac sur mon armoire, c'est dire.

Et puis vient juin. Les vacances. Je rentre at home. Et je me lance le grand défi de l'année : en plus des innombrables projets en cours, je le veux mon pull, et pour partir en vacances. Pour les soirées fraiches. Donc il faut que je le finisse à tous prix. A ce moment là j'ai fini le dos, et vaguement commencé le devant.
Une bonne semaine plus tard, fini.

Il faut dire que je dois remercier Super Maman, qui, la veille de mon départ, a pris fait et cause pour moi, et a pris en charge de monter ces **** de liens dans le dos et de finir le col, ce qui m'a évité de m'arracher les quelques cheveux qui me restent. Pour mes cheveux, merci.

On peut donc dire que ce pull a un bout de ma maman dedans, tricoté pendant que j'assemblais mon pull avec un sublime et efficace point invisible ( mes cheville vont bien, merci ), découverte de l'année.
Alors voilà, maintenant le temps a passé depuis décembre, il a fait un temps de chien pendant 6 mois, et j'avais froid sans mon pull. Maintenant j'ai un merveilleux pull, et il fait un temps radieux. Même que l'été est arrivé. Je crois que c'est un complot.